Sculptures céramiques

Et le diable alors…

Est-ce une invention de l’homme pour effrayer les dames ?
Création exagérée de la religion pour alimenter les flammes de l’enfer ?
Et si le diable était cette part d’ombre sans image faisant partie intégrante de mon être au même titre que l’ange !

La petite histoire…ou comment je me suis mise à créer des diables ?

Alors que j’avais accepté la commande exceptionnelle d’un petit diable, j’ai été surprise de constater que cette commande avait suscité en moi de nouvelles idées et m’avait ouvert les portes sur une forme d’expression inédite. Effrayée de constater tout ce que cela remuait en moi, je me suis mise peu à peu à exorciser mes peurs et mes fausses croyances véhiculées par la société et la religion pour oser reprendre les idées qui m’habitaient et les façonner…
Il en résulte que l’iconographie du diable me permet de mettre en exergue d’autres sentiments, plus sombres mais faisant parties intégrantes de l’être humain. Je donne vie au travers de mes sculptures à mes zones d’ombre, de colère, d’angoisse, de peur, ou d’excès. C’est une façon d’accepter son humanité et de lui faire la part belle.
Je remercie cette personne pour la commande. Grâce à ce commanditaire  j’ai pris conscience à quel point mes fausses idées me bloquaient concernant l’image que le diable véhiculait en moi !  J’ai, ainsi, pu m’affranchir du mythe que j’entretenais inconsciemment pour oser m’amuser avec le diable…

« J’ai pris la main du diable. Sous ses ongles noirs j’ai vu de la lumière. »
L’homme-joie  –  Christian Bobin

Maternité

Série « OK »

Scupture présentant un ange debout répondant au téléphone. Titre : Allô.

Ceux qui travaillent la terre en osant le grand, c’est intéressant et rare, j’ai un faible pour les céramistes qui s’aventurent dans la confection de grands objets 

— Claude Bernasconi, Le Républicain, 20 novembre 2014